GilB a commencé la lecture de Macha ou le IVe Reich par Jaroslav Melnik
Macha ou le IVe Reich de Jaroslav Melnik
'3896'. Le IVe Reich étend son pouvoir sur le monde entier. La société est divisée en deux catégories : les …
Je lis beaucoup de SF et de BD mais aussi de la littérature japonaise et américaine. Déjà utilisateur de Bookwyrm, je repars à zéro sur cette nouvelle instance. Je suis aussi sur Mastodon
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'3896'. Le IVe Reich étend son pouvoir sur le monde entier. La société est divisée en deux catégories : les …
J’ai dévoré ce livre ! Pourtant, la forme est aride — 600 pages d’un bloc sans respirations — et l’intrigue principale tourne autour d’une histoire d’amour, pas vraiment ma came. Mais l’univers méticuleusement décrit est lui passionnant. Nous sommes dans une centaine d’année. L’essentiel du continent africain, Katiopa, est depuis peu réunifié. À travers le parcours des personnages, on découvre le lent travail qui a mené à cette unification, les débats politiques sur les moyens de bâtir une nouvelle nation, sur ses propres bases, les difficultés à surmonter… Parmi les problèmes à régler, la présence sur le territoire de réfugiés français, qui ont fuit le multiculturalisme et refusent le moindre contact avec la société katiopienne. C’est une utopie en construction, méticuleusement décrite. Pas une utopie pour faire rêver les gauchistes, mais avec d’autres références, d’autres valeurs, un monde alternatif avec des côtés désirables et d’autres moins.
La langue du récit …
J’ai dévoré ce livre ! Pourtant, la forme est aride — 600 pages d’un bloc sans respirations — et l’intrigue principale tourne autour d’une histoire d’amour, pas vraiment ma came. Mais l’univers méticuleusement décrit est lui passionnant. Nous sommes dans une centaine d’année. L’essentiel du continent africain, Katiopa, est depuis peu réunifié. À travers le parcours des personnages, on découvre le lent travail qui a mené à cette unification, les débats politiques sur les moyens de bâtir une nouvelle nation, sur ses propres bases, les difficultés à surmonter… Parmi les problèmes à régler, la présence sur le territoire de réfugiés français, qui ont fuit le multiculturalisme et refusent le moindre contact avec la société katiopienne. C’est une utopie en construction, méticuleusement décrite. Pas une utopie pour faire rêver les gauchistes, mais avec d’autres références, d’autres valeurs, un monde alternatif avec des côtés désirables et d’autres moins.
La langue du récit est un mélange de français et de mots de nombreuses langues du Continent (le lexique final est utile), contribuant au dépaysement.
J’ai beaucoup aimé ce voyage, très riche pour nourrir l’imaginaire à d’autres sources que celles de l’occident.
[4e de couverture] Émotattoo : tatouage à l’encre électronique qui se connecte au système nerveux.
Le milliardaire ⊕ veut reprendre …
[4e de couverture] Émotattoo : tatouage à l’encre électronique qui se connecte au système nerveux.
Le milliardaire ⊕ veut reprendre …
Une critique qui précise un peu du contenu sans tout dévoiler justaword.fr/capitale-du-sud-tome-1-le-sang-de-la-cité-6a7c9e8d27a9 (Medium)
On dit des habitants de la Cité que le sang ne coule pas dans leurs veines, qu’il a été remplacé par le vin. Grands crus de l’Entre-deux-Murs pour les prestigieuses maisons, tout-venant pour le bas peuple. Et entre les deux une foultitude de nuances de rouge et de blanc. « Dis-moi ce que tu bois, je te dirai d’où tu viens et où tu vas. ». Le dicton se vérifie depuis des siècles. Et bien évidemment, pour que l’âme de la Cité puisse parcourir les habitants comme autant de vaisseaux sanguins d’un tout plus vaste, il fallait bien inventer une gastronomie appropriée.
— Le Sang de la Cité de Guillaume Chamanadjian (Capitale du Sud, #1) (Page 112)
[4e de couverture] Émotattoo : tatouage à l’encre électronique qui se connecte au système nerveux.
Le milliardaire ⊕ veut reprendre …
Enfermée derrière deux murailles immenses, la Cité est une mégalopole surpeuplée, constituée de multiples duchés. Commis d’épicerie sur le port, …
Enfermée derrière deux murailles immenses, la Cité est une mégalopole surpeuplée, constituée de multiples duchés. Commis d’épicerie sur le port, …
Récompensé par le prix Pulitzer, Maus nous conte l'histoire de Vladek ;.Spiegelman, rescapé de l'Europe d'Hitler, et de son fils, …
Je ne remercierai jamais assez les éditions Le passager clandestin pour leur prodigieuse collection Dyschroniques, dirigée par Dominique Bellec, dont je suis férue. Elle permet en effet de (re)découvrir d'anciennes nouvelles d'anticipation, écrites par des grands noms de l'imaginaire, s'interrogeant sur l'avenir de l'humanité. Ce fameux écrin m'a permis de découvrir un texte que j'ignorais de cet auteur si cher à mon cœur qu'est Roger Zelazny. Parue en 1966, au début de sa carrière, Le temps d'un souffle, je m'attarde narre l'histoire d'une intelligence artificielle, Gel, chargée, dans un avenir lointain de veiller sur une Terre sur laquelle l'humanité n'est plus qu'un lointain souvenir. Pris d'intérêt pour les créations humaines, fasciné par la complexité qui se dégage de ces artefacts, Gel se met en tête de devenir lui-même humain, et se lance pour cela dans une quête de connaissance et de sens.
Le temps d'un souffle, je m'attarde est une …
Je ne remercierai jamais assez les éditions Le passager clandestin pour leur prodigieuse collection Dyschroniques, dirigée par Dominique Bellec, dont je suis férue. Elle permet en effet de (re)découvrir d'anciennes nouvelles d'anticipation, écrites par des grands noms de l'imaginaire, s'interrogeant sur l'avenir de l'humanité. Ce fameux écrin m'a permis de découvrir un texte que j'ignorais de cet auteur si cher à mon cœur qu'est Roger Zelazny. Parue en 1966, au début de sa carrière, Le temps d'un souffle, je m'attarde narre l'histoire d'une intelligence artificielle, Gel, chargée, dans un avenir lointain de veiller sur une Terre sur laquelle l'humanité n'est plus qu'un lointain souvenir. Pris d'intérêt pour les créations humaines, fasciné par la complexité qui se dégage de ces artefacts, Gel se met en tête de devenir lui-même humain, et se lance pour cela dans une quête de connaissance et de sens.
Le temps d'un souffle, je m'attarde est une nouvelle aussi douce que son titre le laisse penser. On y retrouve déjà les thèmes qui seront au cœur des textes de l'auteur tout au long de sa carrière : les luttes de pouvoir, et surtout l'humanité, l'immortalité. Cependant, ces derniers thèmes sont dans cette nouvelle abordés selon un prisme différent de ceux que j'ai eu l'habitude de lire. En effet, si on retrouve souvent dans ses écrits des histoires d'homme accédant à l'omniscience ou à l'immortalité, il est question ici de l'inverse : une IA, presque omnisciente et immortelle, cherche à trouver son humanité.
D'une poésie folle et empreint d'une nostalgie certaine, Le temps d'un souffle, je m'attarde est un récit fort, qui questionne ce qui fait l'essence même de l'humain ; un mélange de récit d'aventure, d'apprentissage et de conte philosophique. L'écriture, particulièrement empathique, fait que l'on s'attache très rapidement à ce drôle de personnage principal, dont la quête pleine de sens fait écho à nos propres interrogations.
Un texte qui m'a semblé original dans l'œuvre de Roger Zelazny, prémices de ses futurs grands travaux tout en ayant une singularité propre.
'3896'. Le IVe Reich étend son pouvoir sur le monde entier. La société est divisée en deux catégories : les …
Je n’aimais pas être, aux yeux de mes amis, une brave imbécile incapable de me mettre à leur place, ou à la place de quiconque. Tout comme je n’aimais pas l’obsession de Dehaven pour le sang. Tout comme je n’aimais pas le devoir qu’on me fixait de me taire, d’accepter et de cohabiter avec l’incarnation de l’inconséquence de mon père. Tout comme je n’aimais pas que ma seule porte de sortie fût de faire des enfants avec mon meilleur ami, ou un de ses cousins. Tout comme je n’aimais pas que mon amitié avec un roturier fût toujours soupçonnée d’être entachée de la même condescendance que celle dont faisait preuve mon père avec le sien. Tout comme je n’aimais pas que mon seul espoir fût de pouvoir contourner les règles juste assez pour rendre mon existence acceptable sans me faire prendre. Tout comme je n’aimais pas être incapable d’imaginer quelque autre façon de vivre. Je n’aimais rien de tout ça. Pourtant je vivais avec. Car j’étais heureuse et tout allait bien. Inspirer, expirer. Tête haute, repas du soir.
— Citadins de demain de Claire Duvivier (Page 169 - 170)
l'obsession de Dehaven pour le sang correspond à l'obsession de la noblesse de cette cité pour maintenir la "pureté" de son sang et de leurs lignées
Si j’étais heureuse ? Oui. Si j’avais hâte ? Oui. Si je m’y attendais ? Oui, bien entendu. Tout était si évident. Il aurait fallu être idiote pour ne pas le voir venir. Si je revoulais de la bisque ? Oui, volontiers. Ma mère ne disait plus rien, elle ne faisait que m’adresser des regards peinés. Si je voulais accompagner ma grand-mère au Haut-Conseil pour annoncer moi-même la nouvelle aux autres délégués ? Oui, ce serait formidable. Mon père ne cessait de faire signe aux domestiques pour nous resservir. Si je voulais encore du vin ? Oui, oui, merci. Mon demi-frère commençait à trouver que la soirée tournait un peu trop autour de moi et pas assez autour de lui. Si je voulais ajouter quelques chose ? Oui, je vous suis reconnaissante à tous pour ce que vous m’apportâtes. Pouvais-je me retirer à présent ? Merci.
Cette nuit-là, je ne fermai pas l’œil.
Une pièce d’argent pour un conte en or. C’est de cette manière que les histrions et les poètes apostrophent les passants. Il est rare qu’ils obtiennent ainsi plus qu’une pièce de cuivre, mais la formulette est pour ainsi dire traditionnelle. Elle existait avant que leur congrégation déambule dans les rues avec un bandeau sur les yeux, avant les maisons. Certains disent avant même la création de la Cité. Une pièce d’argent pour un conte en or. Des dizaines de milliers de poèmes et chansons commencent ainsi. Des milliers d’entre eux parlent de la ville, quelques dizaines du duc Servaint. Et une petite poignée parmi ceux-là a cru bon de me mentionner.
— Le Sang de la Cité de Guillaume Chamanadjian (Capitale du Sud, #1)
Dans le Prologue