Quoi que j’écrive dans cette critique je ne saurais rendre justice à la grandeur de ce roman.
5 étoiles
« Vie et Destin » embrasse le champ de bataille de Stalingrad lorsque le destin de la Russie, de l’Allemagne, du Monde se joue.
Il le fait à hauteur d’Homme. Ou plutôt à hauteurs d’Homme. De la plus élevée à la plus terre à terre.
Dans un même chapitre, il vous emmène vers les plus hautes réflexions humaines sur le bien, le bon, l’État et vous ramène juste après dans une maison de Stalingrad cernée par l’ennemi.
Le récit semble englober toute l’humanité au travers de personnages marquants.
Il y a le scientifique craignant pour sa vie à Moscou.
Il y a la mère prise au piège du Ghetto qui écrit sa dernière lettre à son fils. Quelle lettre. Elle rassemble à elle toute seule une force, une émotion qu’on ne retrouverait qu’au centième dans un autre roman.
Il y a l’officier qui lutte pour sa vie.
Il y a …
« Vie et Destin » embrasse le champ de bataille de Stalingrad lorsque le destin de la Russie, de l’Allemagne, du Monde se joue.
Il le fait à hauteur d’Homme. Ou plutôt à hauteurs d’Homme. De la plus élevée à la plus terre à terre.
Dans un même chapitre, il vous emmène vers les plus hautes réflexions humaines sur le bien, le bon, l’État et vous ramène juste après dans une maison de Stalingrad cernée par l’ennemi.
Le récit semble englober toute l’humanité au travers de personnages marquants.
Il y a le scientifique craignant pour sa vie à Moscou.
Il y a la mère prise au piège du Ghetto qui écrit sa dernière lettre à son fils. Quelle lettre. Elle rassemble à elle toute seule une force, une émotion qu’on ne retrouverait qu’au centième dans un autre roman.
Il y a l’officier qui lutte pour sa vie.
Il y a l’affamé.
Il y a le couard.
Il y a le juste.
Il y a le planqué.
Il y a le torturé par les remords et la culpabilité.
Il y a le commissaire politique.
Il y a le prisonnier du camp. Prisonnier de ses propres co-détenus, de son idéologie, du chef de camp qui lui parle de leur proximité.
Il y a la femme qui marche vers la chambre à gaz.
Il y a tant d’humanité dans ce roman.
La fresque est gigantesque. Vassili vous emmène avec lui dans l’isba au milieu de la forêt, dans l’abri pilonné par l’artillerie, dans la plaine à bord d’un char qui se prépare à foncer sur Stalingrad.
Le roman fut saisi par le KGB. Trop dangereux.
Un roman avec des personnages fictifs, une menace pour l’URSS ?
Oh que oui et bien plus.
Il établit avec une grande force que l’État totalitaire qui œuvre pour le « bien » de son peuple écrase l’Homme.
Qu’il soit Communiste ou Fasciste.
Il y a quelques chapitres du côté allemand. Mais seule la consonance des noms et patronymes différencie les protagonistes.
Le discours, l’attitude sont horriblement similaires.
Dans cet océan de violence, de haine, de torture… que reste-t-il à l’humanité ?
Peut-être la bonté simple individuelle modeste pure désintéressée et d’une bien plus grande noblesse que toutes ces grandes idéologies qui broient les corps.
En conclusion ?
Sans doute une des plus grandes lectures de ma vie.
Lecture qui rejoint « Le Maître et Marguerite » de Mikhaïl Boulgakov, Siddartha de Hermann Hesse.
Attention quand même
- Plus de 1000 pages qui pourraient décourager (il ne faut pas).
- Ce n’est pas un roman sur les mouvements de troupes de la bataille de Stalingrad.
Le centre du récit, c'est l’être humain. - Cela parle beaucoup de l’histoire de la révolution soviétique.
Ne pas connaitre son histoire comme les purges et procès de 1937 serait pénalisant - Les noms Russes avec les patronymes.
Parfois seul le patronyme est utilisé, parfois le diminutif.
Cela peut être difficile à suivre, parfois.