En 2213, dans un monde où règnent décadence américaine, pandémie sanglante, massacres génétiques, conquêtes planétaires …
Chelou, grinçant, pas très certain d'apprécier
3 étoiles
Catherine Dufour décrit un univers moche, avec beaucoup d'humour noir. C'est si moche que j'ai failli abandonner plusieurs fois la lecture, avoir des personnages qui en prennent plein la gueule toutes les pages était presque trop pénible à supporter.
Je ne sais pas trop ce que je tire du récit. Un certain goût et un accrochement à la vie, quoi qu'on puisse associer à cet étrange concept. Je suis curieux de lire plus de Dufour, mais j'avoue que si l'écriture est maîtrisée, je n'ai pas nécessairement envie de lire des dystopies destructrices, je pense que j'ai mon compte.
Un roman insurrectionnel, première pierre d’un afrofuturisme caribéen francophone.
Lanvil, mégapole caribéenne, vitrine rutilante des …
La langue est difficile à lire quand on a pas l'habitude de lire du créole, mais le bouquin a réussi à m'accrocher avec son ambiance mégalopolo/cyber/??? je sais pas mais j'ai jamais lu ça avant
« Enfant, je m’imaginais en garçon. J’ai depuis réalisé un rêve bien plus grand : …
Un génie qui démange un peu
4 étoiles
J'ai toujours un peu de mal à appréhender les livres qui traitent de sujets dont je ne suis pas immédiatement sujet, notamment en ce qui concerne le féminisme. Je n'ai qu'une conscience très partielle des oppressions que subissent les autres: je dois ça à la chance d'être né dans le bon corps blanc, mec, cis à ce moment de l'histoire.
Cela inclut aussi mon discours à propos de ces textes et ma réception personnelle. Mon opinion sur un livre dont je ne suis pas le sujet, est-ce si intéressant?
Je pense que ce petit bouquin est percutant, à sa manière. Il exemplifie des attitudes qui me dérangeaient sans trop savoir pourquoi:
l'impératif moral "de neutralité" sans trop qu'on sache la définir, y compris sa séparation avec le "militantisme", phénomène très français
l'invisibilisation de la "guerre contre les femmes", phénomène que l'autrice décrit comme la mise sous silence de la violence …
J'ai toujours un peu de mal à appréhender les livres qui traitent de sujets dont je ne suis pas immédiatement sujet, notamment en ce qui concerne le féminisme. Je n'ai qu'une conscience très partielle des oppressions que subissent les autres: je dois ça à la chance d'être né dans le bon corps blanc, mec, cis à ce moment de l'histoire.
Cela inclut aussi mon discours à propos de ces textes et ma réception personnelle. Mon opinion sur un livre dont je ne suis pas le sujet, est-ce si intéressant?
Je pense que ce petit bouquin est percutant, à sa manière. Il exemplifie des attitudes qui me dérangeaient sans trop savoir pourquoi:
l'impératif moral "de neutralité" sans trop qu'on sache la définir, y compris sa séparation avec le "militantisme", phénomène très français
l'invisibilisation de la "guerre contre les femmes", phénomène que l'autrice décrit comme la mise sous silence de la violence et des meurtres faites des hommes sur les femmes, pudiquement renfermés dans la sphère privée sous le nom de "crime passionnel"
la vivacité du milieu militant américain lesbien, et l'invisibilisation des lesbiennes en France
Tout cela m'aide à comprendre la colère et l'engagement de l'autrice. Elle dit que "les hommes ont beaucoup à perdre" dans cette guerre. Est-ce qu'il ne serait pas temps que nous, les hommes, arrêtions de nous considérer comme point de référence unique et que nous acceptions de nous penser en tant que groupe social donné?
Certaines opinions me passent un peu à côté, d'autres me dérangent un peu. Je serai heureux d'en discuter par ailleurs si on me le demande.
Si cet essai gratte, c'est pour permettre à de vieilles croûtes de tomber, peut-être?
Une plongée dans un univers fantastique de guerriers celtes immortels, d'entités surnaturelles et de sociétés hyper genrées. Jaworski décrit de magnifiques paysages; il est l'auteur de deux jeux de rôles et je trouve que ça se sent: son worldbuilding est assez dément.
Je suspens encore mon jugement sur l'intérêt des personnages et sur ce qu'il va en faire, mais j'ai bien envie de lire la suite à l'occasion.
De la chouette fantasy (avec beaucoup de testostérone)
4 étoiles
D'un assassin empêtré dans des intrigues politiques d'une Venise mystique à une petite paysanne qui fait la rencontre d'une légende vivante, Janua Vera nous offre des ouvertures sur l'univers de fantasy créé de toute pièce par l'auteur. Inspiré de la Renaissance, il est servi par la très jolie plume de l'auteur, qui change aisément de style et touche très juste à chaque fois. Je regretterai que la plupart des histoires aient un fond un peu sexiste, et où les personnages féminins sont souvent réduits à un rôle passif.