Zéro Janvier sur Mastodon.
Informaticien le jour, blogueur la nuit.
Lecteur obsessionnel. Passionné par l'Histoire.
Gay. Citoyen engagé, tendance anarcho-socialo-communiste.
Rafe is a normal teenager from Boulder, Colorado. He plays soccer. He's won skiing prizes. …
Review of 'Openly straight' on 'Goodreads'
3 étoiles
J'ai bien aimé l'idée originale de ce roman : après avoir passé des années en étant gay assumé au lycée, Rafe profite d'un changement de lycée pour retourner dans le placard où il n'avait jamais vraiment été jusque là. Sauf qu'il fait la connaissance de Ben, un garçon qui ne le laisse pas indifférent. Cela donne un récit sympathique et plaisant.
Review of 'Patrick Ness - Collection' on 'Goodreads'
4 étoiles
Patrick Ness n'est pas très loin du chef d'oeuvre avec ce magnifique roman sur un enfant qui doit se préparer au pire alors que sa mère lutte contre un cancer. Sublime, même si l'écriture est simple.
Sixteen-year-old and not-so-openly gay Simon Spier prefers to save his drama for the school musical. …
Review of 'Simon vs. the Homo Sapiens Agenda' on 'Goodreads'
4 étoiles
Un roman Young Adult et gay finalement très classique, mais vraiment plaisant à lire ! Je dois dire que j'attends avec curiosité l'adaptation cinématographique annoncée.
Le dauphin, celui qui ne règnera jamais sous le nom de Louis XVII, vit en captivité dans une chambre. C'est un récit passionnant et émouvant sur l'Histoire et les hommes qui la font.
Voici l'exemple parfait d'un roman qui me faisait de l'oeil depuis des années dans les rayons des librairies ou dans les recommandations d'Amazon, et qu'après avoir lu je regrette d'avoir mis autant de temps avant de le faire. Je crois que c'est encore une critique très positive sur Goodreads qui m'a poussé à enfin acheter et lire ce livre.
Je ne connaissais pas Nina Bouraoui auparavant, j'ai découvert son style avec ce roman et je dois dire que je suis plutôt emballé. Son écriture est fluide, parfois poétique, je me suis laissé emporté par le flux et le reflux de ses phrases. Je ne sais pas si on retrouve ce style dans ses autres romans, mais il est en tout cas parfaitement adapté aux pensées lancinantes du narrateur adolescent.
Puisque je parle du narrateur, il faut sans doute que je vous dise de quoi parle ce roman. Il me semble …
Voici l'exemple parfait d'un roman qui me faisait de l'oeil depuis des années dans les rayons des librairies ou dans les recommandations d'Amazon, et qu'après avoir lu je regrette d'avoir mis autant de temps avant de le faire. Je crois que c'est encore une critique très positive sur Goodreads qui m'a poussé à enfin acheter et lire ce livre.
Je ne connaissais pas Nina Bouraoui auparavant, j'ai découvert son style avec ce roman et je dois dire que je suis plutôt emballé. Son écriture est fluide, parfois poétique, je me suis laissé emporté par le flux et le reflux de ses phrases. Je ne sais pas si on retrouve ce style dans ses autres romans, mais il est en tout cas parfaitement adapté aux pensées lancinantes du narrateur adolescent.
Puisque je parle du narrateur, il faut sans doute que je vous dise de quoi parle ce roman. Il me semble que la quatrième de couverture le fera mieux que moi :
C’est l’histoire d’un garçon qui vit seul avec sa mère dans un petit pavillon non loin d’une cité. C’est l’histoire d’un été, saison dangereuse et violente. C’est l’histoire de Jérémie qui s’ennuie et de son obsession pour Sami. L’histoire d’une désertion aussi. Il n’y a aucun espoir amoureux dans ce livre, parce que le corps prend tout, il est invasion de tout. C’est le feu, c’est l’attente, c’est la frustration. C’est le vide et le vertige. La jeunesse est un état sauvage où tout peut arriver, tout peut se détruire, parce que tout tient sur une seule force : le désir.
Le résumé de l'éditeur parle de frustration, de vide, de vertige. C'est exactement ce que j'ai ressenti en lisant les 89 pages de ce court roman. Tout tourne autour du désir et des sentiments de Jérémie : le désir pour son ami Sami, et pour les garçons ou hommes en général ; les sentiments de solitude et d'abandon par sa mère hôtesse de l'air et son père absent, parti vivre dans le Sud.
La relation mère-fils est au coeur du récit, avec cette mère qui semble absente même quand elle est présente. Il me semble qu'on ne l'entend jamais s'adresser à Jérémie, ou à de très rares occasions. Il y a une distance entre eux qui transparaît parfaitement et qui renforce le sentiment de solitude exprimé par le narrateur.
L'autre sujet récurrent tout au long du roman, c'est le désir. Le désir pour Sami, cet ami dont Jérémie s'est éloigné faute de pouvoir obtenir de lui les gestes et la passion qu'il convoitait. Le désir pour les hommes en général, que ce soit pour le petit dealer qui le fournit en shit ou pour le nouveau petit ami de sa mère. L'auteur exprimé très bien ce désir obsédant ressenti par un adolescent, de surcroît homosexuel, qui fantasme sur ce qu'il ne peut toucher. Il y à la fois de la poésie et du réalisme dans l'écriture de Nina Bourauoi sur ce thème du désir, c'est saisissant.
J'ai retenu deux extraits particulièrement réussis à mes yeux :
Aimer les hommes, c'est faire le vide autour de soi parce que l'on n'est pas comme les autres, c'est franchir la frontière, c'est regagner sa liberté, c'est devenir celui qu'on a chassé. Aimes les hommes, c'est mon plus grand silence, et la plus grande guerre que je doive mener. Je veux gagner, je veux être parmi ceux qui me ressemblent.
Je tiens Sami dans ma main, l'oubli n'existe pas, et je garde le garçon de mes rêves sous ma peau comme une épine que je n'ai pas envie d'enlever.
Ce roman m'a beaucoup plu. C'est une histoire simple mais magnifiquement écrite. Cela me donne envie de lire d'autres romans de Nina Bouraoui, même si leurs thèmes me parleront peut-être moins. Je pense en tout cas jeter un œil à sa bibliographie pour voir si un de ses livres me tente. Je vous tiendrai au courant ...
J'ai découvert Eric Pessan dans une émission récente du Masque et la Plume sur France Inter, où son dernier roman "La nuit du second tour" était au programme. Même si les critiques n'étaient pas unanimes, le sujet du livre m'avait suffisamment intrigué pour me donner envie de le lire. Comme j'aime découvrir l'oeuvre d'un auteur dans l'ordre d'écriture, j'ai fureté parmi sa bibliographie, et le résumé de ce roman intitulé "Incident de personne" m'a plu.
Une nuit, un train se retrouve bloqué en rase campagne. Un passager lie connaissance avec sa voisine. Il lui parle d'enfance, de solitude, de son existence ténébreuse à laquelle il n'oppose plus aucune révolte. Pendant cette interminable attente, un lien se tisse entre eux. Jusqu'à ce que le train reparte ...
Le narrateur est un homme solitaire, malheureux, peut-être même dépressif. Il revient d'un séjour de deux mois à l'étranger, un séjour qu'on devine être …
J'ai découvert Eric Pessan dans une émission récente du Masque et la Plume sur France Inter, où son dernier roman "La nuit du second tour" était au programme. Même si les critiques n'étaient pas unanimes, le sujet du livre m'avait suffisamment intrigué pour me donner envie de le lire. Comme j'aime découvrir l'oeuvre d'un auteur dans l'ordre d'écriture, j'ai fureté parmi sa bibliographie, et le résumé de ce roman intitulé "Incident de personne" m'a plu.
Une nuit, un train se retrouve bloqué en rase campagne. Un passager lie connaissance avec sa voisine. Il lui parle d'enfance, de solitude, de son existence ténébreuse à laquelle il n'oppose plus aucune révolte. Pendant cette interminable attente, un lien se tisse entre eux. Jusqu'à ce que le train reparte ...
Le narrateur est un homme solitaire, malheureux, peut-être même dépressif. Il revient d'un séjour de deux mois à l'étranger, un séjour qu'on devine être une ultime tentative pour résoudre les problèmes qui le rongent. Le train qui le ramène à Nantes, où il vit, s'arrête plusieurs heures après un "incident de personne", ce fameux euphémisme utilisé par la SNCF pour désigner un suicide sur la voie. Ces longues heures d'attente donnent l'occasion au narrateur de discuter avec la femme installée à côté de lui dans le train. Il lui raconte son séjour récent à Chypre, mais aussi les ateliers d'écriture qu'il anime depuis plusieurs années.
Ce roman est assez court, c'est sans doute préférable car le sujet ne se prête pas à un long récit. Ici, on assiste finalement à un quasi-monologue du narrateur. Il nous parle de la mort, de la guerre, du suicide, mais aussi beaucoup d'écriture. Il exprime à plusieurs reprises que les ateliers d'écriture sont pour lui à la fois une source de rencontres intéressantes et de souffrances insupportables. A travers leurs textes, les personnes qu'il encourage à écrire déversent leurs secrets, souvent douloureux, qu'il ne peut s'empêcher d'absorber comme une éponge. C'est sans doute ce que j'ai préféré dans ce livre : cette réflexion sur l'écriture comme moyen d'expression de la douleur et du mal-être, comme instrument de libération, m'a beaucoup plu.
Pour autant, ce roman m'a laissé un goût d'inachevé. J'ai aimé certains passages, mais l'ensemble m'a semblé inconstant, sans liant. Le fil des propos que tient le narrateur à sa voisine de train se suit sans déplaisir, mais aussi sans véritable passion. En refermant ce livre, j'ai eu du mal à savoir s'il m'avait plu. Je crois que j'ai aussi du mal à saisir quel est le propos exact de l'auteur dans ce roman. C'est une lecture que j'ai envie de qualifier d'agréable, de sympathique, mais qui ne me restera sans doute pas dans ma mémoire très longtemps. J'espère avoir plus de chance d'être passionné ou enchanté par "La nuit du second tour" du même auteur, que je vais désormais lire.
Christophe Honoré, qui nous a offert récemment "Les chansons d'amour" au cinéma, s'est d'abord fait connaître en écrivant des romans jeunesse, parmi lesquels son plus connu est sans doute "Tout contre Léo". Le style est évidemment adapté au jeune public mais l'histoire est bien construite et touchante. Une lecture rapide et agréable.
Review of 'Les œuvres de miséricorde' on 'Goodreads'
2 étoiles
Décidément, encore un livre étrange de Mathieu Triboulet, avec cette oeuvre aucencore inclassable, mi-fiction mi-essai historique, sur les rapports entre la France et l'Allemagne, entre les français et les allemands. Avec quelques passages intéressants en plein milieu, et beaucoup de bavardage moins intéressant autour.
Dans la lignée de L'open-space m'a tuer qui avait l'avantage de piquer juste et d'être drôle, ce nouvel opus consacré aux réseaux sociaux est beaucoup moins intéressant.
Le récit, autobiographique me semble-t-il, a jeunesse d'un homosexuel américain. Cela m'avait marqué à l'époque où je commençais moi-même ma vie d'homosexuel provincial tout juste débarqué à Paris.