Uchronie : la Peste Noire fait de l’Europe un désert.
5 étoiles
L’idée est simple : au lieu de liquider un tiers de la population européenne, la Peste Noire de la fin du Moyen Âge ne laisse personne, et l’Europe devient un désert. Évidemment l’Histoire prend une toute autre tournure : le Nouveau Monde est envahi par les Chinois et les Arabes ; la France est recolonisée depuis l’Andalousie par les soufis et la Scandinavie par la Horde d’Or ; la science moderne apparaît à Samarcande ; les Indiens font la révolution industrielle et s’étendent aussi vite que les Européens au XIXè siècle ; la Guerre Mondiale est pire que celles que nous avons connues…
Comme dans la trilogie de SF martienne, Robinson veut que le lecteur s’attache aux personnages malgré une histoire étalée sur des siècles. En science-fiction il pouvait allonger leur vie grâce à la médecine, mais ici l’expédient est plus radical : ils se réincarnent. Après tout, le bouddhisme …
L’idée est simple : au lieu de liquider un tiers de la population européenne, la Peste Noire de la fin du Moyen Âge ne laisse personne, et l’Europe devient un désert. Évidemment l’Histoire prend une toute autre tournure : le Nouveau Monde est envahi par les Chinois et les Arabes ; la France est recolonisée depuis l’Andalousie par les soufis et la Scandinavie par la Horde d’Or ; la science moderne apparaît à Samarcande ; les Indiens font la révolution industrielle et s’étendent aussi vite que les Européens au XIXè siècle ; la Guerre Mondiale est pire que celles que nous avons connues…
Comme dans la trilogie de SF martienne, Robinson veut que le lecteur s’attache aux personnages malgré une histoire étalée sur des siècles. En science-fiction il pouvait allonger leur vie grâce à la médecine, mais ici l’expédient est plus radical : ils se réincarnent. Après tout, le bouddhisme et l’Islam influencé par le bouddhisme le permettent. On suit donc K., B., I., P., S. au fil des siècles, de leurs changements de noms (ils ne conservent que l’initiale), de sexe, même, de leurs sauts d’une civilisation à l’autre, et de leurs réunions dans le bardo, entre deux réincarnations. Chacun est un archétype (K. le révolté, I. le scientifique…). Il n’y a pas vraiment d’intrigue, les personnages sont tous emportés par l’évolution du monde tout en faisant parti des minorités qui font l’histoire. Contrairement à la plupart des livres, on peut réellement craindre pour leur vie à chaque page.
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