Je n'avais jamais entendu parler de la désindustrialisation de l'Inde lors de son occupation par l'Empire britannique. Cela au profit d'un système commercial et d'une globalisation de l'exploitation. C'est donc également étonnant de retrouver la production textile comme continuité allant du mouvement luddite, passant par l'Inde, les exploitations cotonières, les sweatshops d'hier et aujourd'hui l'industrie de la fast-fashion.
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Je lis surtout de la SFF en évitant les hommes blancs issus de l'hégémonie culturelle, de la poésie, de la littérature de voyage, de la critique des technologies, puis de l'écologie dans une compréhension assez large. Par snobisme, j'ai une préférence pour les éditions dans la langue d'origine mais les questions de traduction me travaillent aussi beaucoup.
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tk veut lire Colorer le monde (suivi de :) Qui possède la lune ? par Mu Ming

Colorer le monde (suivi de :) Qui possède la lune ? de Mu Ming
Fille d’une artiste dotée d’une vision exceptionnelle grâce à une mutation génétique rare, la jeune Amy souffre d’un sentiment d’exclusion …
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tk a terminé la lecture de Paresse pour tous par Hadrien Klent (Paresse pour tous, #1)

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Et si on ne travaillait plus que trois heures par jour ? Telle est la proposition iconoclaste d’Émilien Long, prix …
tk a commenté What Is Antiracism? par Arun Kundnani
tk a noté Metropolia - Tome 1 - Berlin 2099 : 3 étoiles
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tk a commencé la lecture de What Is Antiracism? par Arun Kundnani

What Is Antiracism? de Arun Kundnani
Liberals have been arguing for nearly a century that racism is fundamentally an individual problem of extremist beliefs. Responding to …
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tk a terminé la lecture de Tiny Experiments par Anne-Laure Le Cunff

Tiny Experiments de Anne-Laure Le Cunff
"I loved this profound, practical, and generous book."—Oliver Burkeman
A transformative guide to rethinking our approach to goals, creativity, and …
Ameimse a publié une critique de Re:Start par Katia Lanero Zamora
Re:Start
4 étoiles
Poursuite de mes découvertes dans cette collection de novellas, ReciFs, que publie Argyll depuis l'automne - avec toujours de magnifiques illustrations de couverture proposées par Anouck Faure.
Nous plongeant au sein d'une communauté de femmes, dans laquelle les logiques financières sur lesquelles repose l'entreprise, dont toutes oeuvrent à promouvoir les produits, côtoient des dérives que d'aucun·es qualifieraient de sectaires, Re:Start offre un récit prenant et nerveux, oscillant entre thriller et incursions dans du body horror. La construction du chapitre d'ouverture délivre d'ailleurs une première claque et s'assure de l'attention des lecteurices : je n'ai plus pu décrocher une fois lancée. En exploitant de façon parfois brutale les diverses facettes de son univers, l'autrice propose une novella résolument à thèse : c'est une dénonciation d'un certain rapport au corps féminin façonné et imposé par la société et de ce que cela produit sur des femmes se brisant en tentant d'atteindre des …
Poursuite de mes découvertes dans cette collection de novellas, ReciFs, que publie Argyll depuis l'automne - avec toujours de magnifiques illustrations de couverture proposées par Anouck Faure.
Nous plongeant au sein d'une communauté de femmes, dans laquelle les logiques financières sur lesquelles repose l'entreprise, dont toutes oeuvrent à promouvoir les produits, côtoient des dérives que d'aucun·es qualifieraient de sectaires, Re:Start offre un récit prenant et nerveux, oscillant entre thriller et incursions dans du body horror. La construction du chapitre d'ouverture délivre d'ailleurs une première claque et s'assure de l'attention des lecteurices : je n'ai plus pu décrocher une fois lancée. En exploitant de façon parfois brutale les diverses facettes de son univers, l'autrice propose une novella résolument à thèse : c'est une dénonciation d'un certain rapport au corps féminin façonné et imposé par la société et de ce que cela produit sur des femmes se brisant en tentant d'atteindre des standards inatteignables. L'autrice met en exergue à la fois à quoi cela peut conduire dans les rapports à soi et à son corps, mais aussi entre femmes avec la mise en scène d'une sororité dévoyée et mortifère. Elle dénonce également la façon dont des intérêts économiques - et plus largement le système capitaliste - ont pu récupérer et exploiter à leur profit ces représentations, travaillant d'autant plus à renforcer l'aliénation des femmes. Là où le récit fonctionne de façon particulièrement convaincante, c'est notamment en prenant le temps d'éclairer les souffrances que cela suscite chez différents personnages. La protagoniste principale, décidée à faire tomber Re:Start, n'est en effet pas sans faille : elle n'est pas immunisée face à la manière dont l'entreprise exploite les attentes, les représentations et les peurs des femmes. La mise en scène de cette ambivalence, jusqu'à la fin, m'a semblé très pertinente. La novella propose aussi des extraits d'un journal intime, donnant l'occasion de mettre en lumière les dynamiques de doutes, d'espoir et de déception qui s'installent de façon pernicieuse.
En résumé, Katia Lanero Zamora délivre une novella aussi directe que brutale, venant dénoncer l'ampleur d'un système implacable, source de souffrance généralisée, qui broie les femmes.
tk a terminé la lecture de Re:Start par Katia Lanero Zamora

Re:Start de Katia Lanero Zamora
Comme quarante pour cent de la population mondiale, vous êtes en surpoids ? Vous ne vous reconnaissez plus dans le …
Ameimse a publié une critique de Searoad par Ursula K. Le Guin (Littérature étrangère Rivages)
Searoad
5 étoiles
"Searoad" est un livre paru en 1991 aux États-Unis et dont la première traduction française (réalisée par Hélène Collon) a été proposée cet automne. Cela permet de continuer d'explorer en français l'oeuvre riche et foisonnante d'Ursula K. Le Guin.
Le roman propose une succession de portraits et de trajectoires personnelles, plus ou moins connectées, se déroulant au sein d'un village de bord de mer états-unien fictif, Klatsand. S'il enchaîne d'abord les textes courts, il se conclut par une dernière histoire, plus longue, offrant un récit intergénérationnel de plusieurs figures féminines depuis la fin du XIXe siècle. Ce récit non linéaire, dont la construction narrative ciselée, autant que les sujets abordés, sont d'une puissance et d'un souffle rares, condense tout ce que laisse peu à peu transparaître l'oeuvre.
L'oeuvre m'a particulièrement marquée par la richesse d'une écriture qui confère, en quelques lignes, une épaisseur et une densité à tous ses personnages. …
"Searoad" est un livre paru en 1991 aux États-Unis et dont la première traduction française (réalisée par Hélène Collon) a été proposée cet automne. Cela permet de continuer d'explorer en français l'oeuvre riche et foisonnante d'Ursula K. Le Guin.
Le roman propose une succession de portraits et de trajectoires personnelles, plus ou moins connectées, se déroulant au sein d'un village de bord de mer états-unien fictif, Klatsand. S'il enchaîne d'abord les textes courts, il se conclut par une dernière histoire, plus longue, offrant un récit intergénérationnel de plusieurs figures féminines depuis la fin du XIXe siècle. Ce récit non linéaire, dont la construction narrative ciselée, autant que les sujets abordés, sont d'une puissance et d'un souffle rares, condense tout ce que laisse peu à peu transparaître l'oeuvre.
L'oeuvre m'a particulièrement marquée par la richesse d'une écriture qui confère, en quelques lignes, une épaisseur et une densité à tous ses personnages. Elle interpelle aussi par la maîtrise narrative d'ensemble permettant, au sein d'une ambiance qui oscille entre amertume et douceur, d'alterner des moments de tendresse et même des pointes d'humour, et des violences, plus ou moins feutrées, qui tordent le ventre. Au fil des fragments de vie, plus ou moins cabossée, croqués et sublimés sous une plume subtile et sensible, l'autrice éclaire des vécus personnels autant qu'elle dresse un portrait social sans illusion d'une époque. En filigrane, se dessine tout un ensemble de problématiques sociales qui traversent le XXe siècle : dit autrement, c'est une démonstration de combien "le privé est politique". Logiquement, un des fils rouges est la mise en lumière des différentes facettes d'une société patriarcale qui renvoie aux marges, éprouve, efface, des destinées féminines dont les trajectoires sont, dans le roman, malheureusement terriblement ordinaires pour la période évoquée.
"Searoad" est un livre puissant, introspectif, contemplatif, parfois presque onirique, mais pouvant aussi être brutalement terre à terre. Un roman aux propos denses et à l'atmosphère particulière, où la mer, omniprésente, est autant un cadre géographique qu'un personnage à part entière dans la façon dont l'autrice la mobilise, en écho à ses personnages et pour créer une atmosphère particulière. Une belle lecture.
tk veut lire Paraître et prétendre par Olivier Ansart
Crapounifon@bookwyrm.social a publié une critique de Le long des ruines par Jérémy Perrodeau
Le visage de Rose
4 étoiles
Ce dessin caractéristique, presque schématique, et très « graphique », est rapidement captivant. Les dialogues sont aussi parcimonieux. Rien de gratuit, une utilité au service de l'imagination. Après l'immersion dans un peuple aux mœurs inconnus avec l'énigmatique et poétique Le visage de Pavil, voici l'immersion dans un esprit comateux et dérangé, pour le soigner. L'histoire est cette fois violente et poignante, il y a encore une aura de mystère et une suspension plus grande de l'incrédulité par rapport à Pavil, on en pas moins touché. Encre une belle histoire hors des sentiers battus de la SF et du moi.













